
Parce que de toutes parts dans le monde en développement, nous intensifions les systèmes de production – tout aussi sûrement que nous franchissons les étapes de la transition démographique. Et devinez quoi. Jumelés, ces facteurs de changement se traduisent, sur le terrain, en une phénoménale dualité : PENSER LOCAL au plan des ressources de base, et PENSER GLOBAL au plan des sources de revenu et de bien-être. Car nous devons abandonner l’exploitation et le gaspillage de l’espace et des ressources locales, et commencer à les régénérer, à les recycler localement lorsqu’ils deviennent rares. Adapter les systèmes locaux à une demande distante croissante et à l’influence grandissante des préférences urbaines – après tout, on peut aussi exiger quelque chose des “urbains” et des “mondialistes” en retour! Comme, augmenter notre “capacité de charge” (un concept galvaudé s’il en est dans un monde fortement anthropisé!) – ou plutôt, AGRANDIR NOS BOITES A OUTILS. Avec du crédit, de nouvelles sources de nutriments, des outils de gestion. Comme l’imagerie à THR.
Car vous savez quoi? Nous, petits producteurs, avons un don inné en interprétation d’images. Mais jamais personne ne nous avait apporté de telles cartes à THR – personne ne pouvait alors savoir de quoi nous étions capables.
Nous, petits producteurs, avons des mots pour quantifier les variabilités de fine échelle (jigin-jigin en Bamanankan). Mais jamais nous n’avions observé ces poches de stress, de productivité, vues d’en haut.
Nous, petits producteurs, vivons dans des communautés capables d’injecter, par défaut, une dimension spatiale et équitable à tout processus d’échange technologique – grâce à notre connaissance intime des lignages familiaux, et de notre distribution en hameaux à travers le paysage. Mais jamais nous n’avions réalisé que cette imagerie pourrait court-circuiter les goulots d’étranglement et faiblesses de nos services d’extension.
Voici quelques enseignements de la phase ROLLout de SIBWA, qui a introduit 4 produits cartographiques à THR dans chacune de 6 communautés rurales d’Afrique de l’Ouest en Août 2009. A raison de 3 jours par site, 44,000 km-personne de routes pavées ou non, échangeant directement avec 183 petits producteurs, collectant plus de 600 photos et 600 minutes de vidéo. Et, plus important, SEMANT LES GERMES, dans ces communautés, D’UNE VISION PLUS LARGE. Car là se trouve la force de l’imagerie à THR: ancrer – localement et globalement – le paradigme fondamental de la croissance agricole moderne et durable.
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